Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
Archives
Derniers commentaires
22 avril 2012

No pasaran! Mais la route sera longue...

S'il y a un point à retenir des résultats du premier tour de l'élection présidentielle, c'est la poussée du FN à 20% avec une participation à 80%. C'est de loin le phénomène le plus inquiétant et c'est bien ce qui m'inquiétait dans la première phase de la campagne.

La montée en puissance de Mélanchon a donné l'impression que quelque chose se passait à gauche mais cela n'en reste pas moins inquiétant: 20% des électeurs adhèrent à un parti populiste conservateur issu de l'extrème droite et 10% ont voté pour une gauche à tendance autoritaire qui aura promis des choses intenables. 

Concrètement, cela veut bien dire que nous sommes assis sur une bombe à retardement qui réside dans le ressentiment croissant d'un nombre croissant de citoyens contre l'impuissance des politiques à combattre la crise et infléchir le cours des choses. 

Avec un score à 20%, nous voyons dores et déjà un effondrement de ce que j'ai appelé le bloc conservateur dans un précédent post. Je vous prédis que nous allons assister à une fragmentation de la "droite" en un bloc populiste autour du Front National et une UMP droitisée à l'extrème. Subsistera une autre partie qui sera totalement marginalisée ou qui se regroupera avec ce qui reste du Modem avec un positionnement de centre vaguement à gauche. 

Je suis intimement persuadé que si nous ne trouvons pas collectivement la volonté de traiter les problèmes posés par la crise énergétique, nous risquons de voir le pays basculer d'ici quelques années dans un scénario à la Hongroise voire pire!

La leçon des cinq dernières années, c'est que la stratégie d'endiguement et de pseudo-volontarisme de Nicolas Sarkozy s'est avérée un échec patent comme je l'avais prévu dès novembre 2006. La victoire de l'UMP en 2007 s'est construite sur une tromperie, sur la faiblesse d'un homme et sur un faisceau d'intérêts catégoriels qui au fond ne veulent pas opérer les changements nécessaires pour changer la trajectoire du pays. C'était l'échec assuré. Et après l'échec je prends les paris que viendra le deshonneur des compromissions et de la collaboration. Ce n'est hélas qu'une question de temps...

Au jour d'aujourd'hui, nous n'avons donc plus guère le choix: pour l'élection présidentielle, c'est le vote Hollande qui est le seul susceptible d'ouvrir la porte à une rééle politique alternative. 

Pour après, toutes les bonnes volontés ne seront pas de trop dans le camp progressiste pour changer la trajectoire du pays... mais nous sommes partis pour de longues années d'efforts... 

Publicité
Commentaires
L
C'est sûr que j'aurais préféré un Hollande-Mélenchon (ou Bayrou à la rigueur) mais heureusement on n'a pas reproduit le schéma de 2002. <br /> <br /> Je partage ton analyse du devenir de la droite française et de la situation déjà très tendue, bien plus en fait qu'on ne le rapporte, des Français qui radicalisent leur vote anti-système.<br /> <br /> Mais que penser du besoin de cure d'austérité, dixit nombreux candidats? D'autres (comme le politologue et co-directeur du Center for Economic and Policy Research à Washington, Mark Weisbrot) mettent en garde contre cette austérité économique arguant qu'elle serait dévastatrice. Ils y opposent une marge d'action et d'interventionnisme encore forts pour le futur président tant que ses investissements seront effectués dans la diminution des écarts de richesse et justement la reprise de contact entre le nouveau président et cette France qui se sent délaissée.<br /> <br /> Qu'en penser? Hollande peut-il faire le poids? Quels grand-écarts devra-t-il faire avec les autres partis pour récupérer leurs voies? Quels sont les desirata réels du personnage?
Répondre
After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
Publicité
Publicité