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After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
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18 mai 2013

Dulcedo et globalizationis (suite)...

Bon comme il y a un certain temps que je n'ai pas posté sur ce blog, je me retrouve devant le dilemme de Buridan: de quoi parler? Parce que depuis le temps, j'ai un peu l'embarras... Entre mon emploi du temps un peu chargé avec la fin de mes cours de L3 et l'arrivée des stagiaires, les conférences (il y a une éternité déjà) et l'Apocalypse climatico-énergétique, j'ai de quoi faire. 

Bon, peut être que je pourrais commencer par un sujet plus léger: l'utilisation de l'anglais dans les cours universitaires. Il parait qu'après le mariage pour tous, c'est le grand sujet qui a enflammé l'assemblée! En tous cas, le Monde en a fait toute une tartine.

Sur ce coup là, j'avais été précurseur vu que j'en avais parlé sur mon blog en février 2013. Bon comme anticipation c'est moins glamour qu'avoir prévu la crise économique dès 2007 mais bon, on fait ce qu'on peut... D'ailleurs je vais avoir du mal à faire aussi bien que dans ce précédant post. Etre drole sur des sujets sérieux demande un entraintement certain et je suis un peu rouillé après plusieurs semaines de silence bloguesque... En plus, le grand débat interne sur la liste du labo ayant fait le tour du sujet, je vois mal quoi rajouter sur le débat linguistique.

Une fois de plus, cela illustre la difficulté de notre pays à maitriser la "pensée complexe"... Car, comme je l'avais expliqué, tout l'enjeu est celui de l'attractivité de nos universités. Or ce n'est pas en délivrant des cours en globish qu'on attirera forcément les meilleurs étudiants. Mais ce n'est pas non plus en faisant comme si l'anglais n'était pas la langue véhiculaire internationale qu'on y arrivera. Comme dirait Edgar Morin, plutot que d'opposer stérilement ces deux posititions extrèmes, il faut les transcender.

Je le vois dans ma pratique profesionnelle: dans un monde "plat", tout l'enjeu dans une université consiste à attirer des étudiants qui tireront le maximum de ce qu'on peut leur apporter parce que leurs aspiration entreront en résonance avec que qu'on leur apporte. Ce sont eux les meilleurs, ceux qui dépasseront un jour leurs "maîtres"... Pour cela, pas de secret, il y a à mon avis quatre conditons essentielles à remplir:

D'une part un positionnement stratégique clair: il faut avoir une vision des formations que l'on propose: à quoi elles préparent et quelle est leur spécificité, leur originalité. C'est cela qui permet de construire une offre cohérente, de la faire évoluer et de l'expliquer aux étudiants.

Ensuite, et c'est critique, une exigence de qualité. A l'heure de Google et Wikipédia, un enseignement supérieur ne doit pas être une succession de séances de répétition de ce qui est dans les manuels. Il doit y avoir une vraie valeur ajoutée par les enseignants, valeur ajoutée au niveau des contenus pédagogiques qui doivent être de qualité mais aussi, j'en suis convaincu, originaux...  

Mais aussi valeur ajoutée au niveau de l'accompagnement des étudiants. De ce point de vue, la pratique des "office hours" dans les universités américaines comme le tutorat sont de bonnes idées... En clair il faut que les enseignants soient disponibles pour faire plus que leur cours, c'est à dire intéragir avec les étudiants.

Bonnes conditions matérielles enfin: les locaux, le matériel et les campus doivent être clean et bien entretenus. Parmis les conditions matérielles, l'accueil fait aux étudiants fait partie des choses importantes: aide pratique (logement, santé, etc) mais aussi cours de français pour les étrangers, vie sociale (cafétérias, installations sportives etc).

A partir de là, la question de la langue est secondaire. On peut faire un cours en français mais répondre en anglais à une question d'un étudiant étranger. Rien n'empèche de faire cours en français mais de donner aux étudiants des articles et livres à lire en anglais, voire un poly écrit en anglais. L'important est de choisir dans quelle langue on s'exprime de manière à assurer la meilleure pédagogie possible. 

Bref le débat sur la langue est un "non débat" qui est doit se régler au cas par cas entre chaque enseignant et les étudiants auxquels il a affaire, sachant qu'évidement l'essentiel c'est quand même qu'il ait des choses intéressantes et même, autant que possible, passionnantes à leur raconter!

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