Bourguignon - Tatin - Kérozene...

Bon je sais: j'ai encore trainé pour écrire dans mon blog... Il faut dire que la soirée de jeudi dernier fut mémorable mais quelque peu fatigante. J'ai répondu à la demande des doctorants d'organiser une soirée Boeuf Bourguignon chez moi. Mes stagiaires de M1 ayant accepté d'éplucher 2 kg de pommes, j'ai préparé deux tartes Tatin comme dessert. Last but not least, un des doctorants, fort de ses origines fatales picardes, a ramené un Grand Marnier collector capable de faire voler un Rafale...

La préparation du Bourguignon à échelle quasi-industrielle n'est pas une mince affaire. Surtout quand on n'a pas une cuisine de pro et juste une cocotte en fonte. En fait, avec ordre et méthode et en empruntant un peu de matériel, on y arrive. Ca a quand même un petit coté inhabituel ce qui renforce mon admiration pour les cuisinières lyonnaises qui préparaient des plats à tomber par terre pour 20 ou 30 personnes tous les midis dans des cuisines grandes comme mon dressing!

La Tatin c'est plus facile: le plus chiant c'est d'éplucher les pommes et de les couper en lamelles mais là, pour le coup, j'avais les stagiaires visiblement prêts à tout pour satisfaire leur gourmandise (-: ... Ca faisait un bail que je n'avais pas fait de Tatin et avec de la glace à la vanille et un peu de Grand Marnier, c'est pas mauvais du tout!

La soirée fut fort sympatique... Je suis évidemment passé pour un gadgétophile compulsif en allumant les lumières et en mettant de la musique avec un iPad mais bon, je le savais et je n'allais quand même pas remplacer trois ampoules LED par des lampes à incandescence pour éviter trois remarques, deux ricannements et un sermon sur la sobriété heureuse.

Bon évidemment, ca s'est terminé sous forme d'un dernier hexagone refaisant le monde et discutant des mérites comparés de la SNCF, des marteaux octogonaux à tête submillimétrique et des péripatétiennes sur fond de difficultés à comprendre l'émergence du temps dans une approche Everettienne de la gravitation quantique... Mais comme disait un de mes distingués collègues: "Ce qui se passe à Cargèse reste à Cargèse"... et en fait je serais bien en peine de faire un compte rendu synthétique de ces délibérations fort tardives.

Certes la Science n'a pas beaucoup avancé mais au moins depuis Vendredi, on a une roadmap claire pour éviter que le calcul de la relaxation électroniques ne mobilise un supercalculateur pendant des semaines et mon stagiaire geek 4 étoiles envisage avec séreinité l'analyse approfondie de ce que pond son code... Comme quoi la gastronomie a parfois des vertus apaisantes.