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After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
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9 mars 2007

La Bohème in Denver

laboheme Me voila de retour de Denver où j'ai participé au grand congrès de matière condensée de la société américaine de Physique (APS). Chaque année, c'est la grand messe avec plusieurs milliers de chercheurs du domaine qui se rassemblent dans un de ces Convention Center dimensionnés pour acceuillir l'assemblée annuelle des fan de Star Trek, le congrès du parti Démocrate ou encore le rassemblement des funeral home directors. Chaque capitale d'Etat se doit d'avoir son Convention Center et son aéroport si elle veut espérer acceuillir un de ces évènements durant lequel chaque participant lache plusieurs centaines de $ voire un peu plus vu le prix des hotels. A propos d'hotel, j'ai encore une fois échoué à trouver quelqu'un pour partager ma chambre et je n'ai pas été follement emballé par la youth Hostel à 25 $/nuit qu'ont trouvé les doctorants de BU. Il faut dire qu'elle avait une revue peu engageante sur Internet eplicitant la joie d'être réveillé à 7h00 par les autobus qui démarrent juste devant les fenètres de l'hotel. Apparemment, les djeuns de BU n'ont pas trop souffert mais comme il n'y avait pas de bureau dans la chambre et que je devais bosser un peu, ca ne m'aurait pas arrangé anyway. Donc je me suis retrouvé au Hyatt Regency tout neuf près du centre de congrès. C'était super confortable et pratique mais pas donné (non je ne vous donnerai pas le prix). Si vous êtes sages il y aura prochainement une galerie avec des photos de ma chambre au 23ème étage! Pour faire court, le congrès était très bien, avec de nombreuses sessions qui m'intéressaient même si je n'ai pas pu toute les suivres. J'en ai profiter pour socialiser un peu avec divers collègues et pour présenter ce que je fais aux experts du sujet (j'ai gagné une invitation au Canada). Peu de français présents: j'en ai compté au plus une douzaine sur 7000 participants. Il faut dire qu'on voit clairement ce qui nous manque: le fric. Sur le même sujet ("circuit QED") que celui de ma communication, l'université de Yale a présenté 7 exposés présentés soit par les profs, les postdocs ou les doctorants... Commentaires plus détaillés dans un autre post. Pour en revenir à Denver, la ville m'a paru assez agréable mais pas en très grande forme. Dans le centre ville, une longue rue pietonne apporte une touche un peu plus humaine à ce qui serait un downtown typique avec ses grandes avenues hyperlarges et ses gratte ciels de bureaux. Mais étranement, elle semble comme figée dans les années 80, date de sa construction. Quelques magasins récents bien sur mais aussi pas mal de boutiques années 70 et de magasins fermés. On croise pas mal de gens un peu déglingués par la vie, suffisemment en tous cas pour les remarquer au milieu des employés de bureau. Près de la station de métro, quelques blacks en train de zoner et de tenir les murs complètent le tableau. En venant et en repartant vers l'aéroport, on passe à travers une espèce de banlieue un peu glauque qui m'a rappelé l'Argentine en 2002. Quelque chose ne va pas dans certains coins de l'Empire Américain... Sur Wikipédia, j'ai appris un peu d'histoire de la ville et sa situation. En particulier, j'ai été surpris d'apprendre que le PNB par habitant de Denver est inférieur à celui de la France (par contre le revenu par ménage est supérieur). En fait, 14.3% de la population et 10.6% des familles sont sous le seuil de pauvreté! Ceci dit la situation est pire à Boston ce qui suggère qu'en fait les écarts y sont nettement plus importants. Il y a à Denver une survivance amusante de la ruée vers l'Or qui a permis à la ville d'exploser au 19ème siècle: les Gentlemen Clubs (voir la liste). Le Convention center est rempli de pubs et près de mon hotel se trouve le très rococo club La bohème sur lequel j'avais une vue plongeante depuis ma chambre. D'ailleurs un soir, j'ai noté une importante file d'attente semblant se constituer à partir du flux de gens sortant du Convention Center... Apparemment l'endroit est assez réputé. une des critiques sur le Net site comme seul défaut de l'établissement: "you can spend hours here and not even know it...". D'ailleurs lisez les critiques sur le net, les clients sont en majorité extatiques.
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