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After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
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15 mars 2007

L'invisibilité de la science française

En participant au congrès de la Société Américaine de Physique à Denver, j'ai pu assister à plusieurs conférences données par une équipe en pointe sur un des sujets sur lesquels je travaille. Comme je l'ai déjà mentionné, cette équipe a délivré 7 exposés sur le sujet. Sachant que entre le voyage depuis la cote Est et le logement, participer à ce congrès coute plusieurs centaines de $ par personne, cela veut dire que l'équipe en question a mobilisé de l'ordre de 5000 $ sur ce coup là. Pour comparaison, mon budget voyage annuel en France est au plus de 2000 € (et encore) et que pour passer une année à Boston, j'ai réussi à mobiliser 6000 $ + 6000 € soit environ 14000 $. Pour ce congrès à Denver, j'ai décroché une petite rallonge de 800 € de mon laboratoire pour espérer ne pas y être trop de ma poche. Mais à mon avis et sauf bonne nouvelle inespérée je vais quand même en être pour les frais d'inscription (300 $). Comment lutter dans des conditions pareilles ? Sachant que pour faire connaitre son travail il faut justement le présenter un peu partout pour arriver à sortir du bruit de fond, ce n'est pas étonnant que la science française décroche. Sans oublier que ces conférences sont l'endroit où on apprend ce qui est en train de se faire et où donc on se tient au courant des questions intéressantes et d'actualité. Les budgets de déplacements dont nous disposons étaient peut être bien adaptés à l'époque où il suffisait d'aller à une conférence par an, pas trop loin de chez soi. Mais dans le contexte d'une science pleinement mondialisée où nous sommes, ils nous renvoient directement dans le tiers monde. Pas la peine de chercher plus loin l'explication au manque de "visibilité" de la recherche française en particulier dans les sciences naturelles ou de l'ingénieur.
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