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After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
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30 novembre 2007

Mon bilan carbone (2.5/3)

A titre d'information, voici quelques détails sur le calcul de mon bilan carbone lorsque je suis à Lyon (et sans compter les voyages en avion). Je pense qu'ils sont intéressants car ils permettent de bien voir les gros postes d'émissions.

Contrairement aux idées réçues, ce ne sont pas les transports automobiles qui pour moi constituent le gros des rejets. C'est avant tout le chauffage de mon logement. Ensuite viennent le transport et l'alimentation! En réalité, manger moins de viande ou de poisson et ne consommer que des fruits et légumes produits à proximité permet de diminuer son empreinte écologique.

Bref si vous voulez réduire vos rejets: sortez les pulls, faites moins de voiture, mangez une alimentation plus équilibrée et achetée à proximité du domicile. A l'inverse, le pire consiste à aller acheter des barquettes de barbaque et des cageots de tomates espagnoles en gros 4x4 au supermarché de la zone industrielle en périphérie.

Commençons par la consommation d'énergie associée au logement:

Emissions par type d'énergie kg eq C Incertitude (en %)
Electricité 33,5 30
Gaz naturel 507,2 5
Consommation d'énergie : émissions par type d'usage
Chauffage 437,4 5
Eau chaude sanitaire 69,8 5
Cuisson des aliments 9,3 30
Electricité hors chauffage, eau chaude sanitaire, cuisson des aliments  24,2 30
Consommation d'énergie : total des émissions 540,8 7

Ce qui ressort de là, c'est que le chauffage au gaz constitue la principale source de rejet. Ce n'est pas une surprise. Et pourtant le méthane qui est brulé dans ma chaudière est l'hydrocarbure qui possède le meilleur pouvoir calorique à rejet donné. Si j'utilisais l'électricité pour chauffer mon appartement et l'eau chaude, mes rejets seraient bien inférieurs vu que plus de 70 % de la production d'électricité est d'origine nucléaire en France.

Voici maintenant les données relatives à la fabrication des biens que j'ai acheté ces 5 dernières années. En pratique le tableau ci dessous ne prend pas en compte les gros travaux de rénovation que j'ai effectué en 2003. Les données sont les suivantes:

Gros électroménager 7,8 50
Meubles 18,0 50
Fournitures travaux 2,8 50
Total équipement et travaux du logement          
28,5 50

Le site me rajoute également 180 kgs eq. C liés à la construction du logement. Cependant l'immeuble que j'habite a été construit avant 1829, trés probablement sans utilisation de machines à vapeur et autres moteurs. Il faudrait pouvoir estimer les emissions liés aux travaux que j'ai fait faire mais ca, j'en suis incapable.

Les transports

Evidemment, comme tout le monde, je me déplace. Ceci dit, lorsque je suis en France, je prend souvent les transports en commun électriques (presque jamais le bus) et j'ai limité l'usage de la voiture aux déplacements en dehors de la ville, que ce soit pour les départs en vacances ou aller faire un tour en dehors de Lyon. Je n'ai évidemment pas compté mes déplacements en avion que j'ai déjà estimé par ailleurs.

Sans surprise, c'est la voiture qui constitue l'élément le plus polluant: 323 kgs eq. C soit 1184 kgs de CO2.

Ma voiture 323,0 10
Train 15,8 20
Transports en commun de proximité à propulsion non électrique 0,0 0
Transports en commun de proximité à propulsion électrique 15,3 20
Total transports en commun hors vols en avion 31,1 20
Total transports 354,1 11

Evidemment, la voiture est le principal résponsable. J'en ai déjà pourtant limité considérablement l'usage étant donné que je ne l'utilise que pour des déplacements non desservis par les transports en commun (longue distance) ou éventuellement lorsque je vais faire une course en périphérie de Lyon où sont regroupés les Castorama et autres Ikéas. Enfin, si le train entre Lyon et Grenoble mettait 30 ou 40 minutes à faire le trajet au lieu de 90, je prendrai volontier le train pour aller travailler à Grenoble.

La consommation courante

Enfin se rajoutent les émissions liés à la consommation courante: alimentation, habillement, loisirs, petits achats divers et variés. Or là, j'ai eu beaucoup de mal à sortir des données précises sur un certain nombre de points. Les histoires de consommation de viandes de divers types et de légumes de saison ou hors saison peuvent sembler folklorique mais elles comptent. Car quand vous mangez un kiwi du Chili arrivé par avion, il n'est pas venu par l'opération du Saint Esprit.

Je vais faire court pour ne pas vous ennuyer. En fait j'ai laissé le système mettre des valeurs par défaut sauf pour les boissons car je sais que je bois de l'eau minérale (c'est très mauvais mais moins que bouffer de la viande de boeuf):

Total viande et poisson 276,4 50
Total produits laitiers 68,7 44
Total fruits et légumes 25,1 30
Total boissons 68,9 30
Autres denrées alimentaires 41,5 50
Total alimentation 480,6 45

Clairement c'est les viandes qui constituent le premier poste ainsi que les produits laitiers. Du coup je vais sans doute limiter mes achats d'eau minérale aux eaux gazeuzes (et donc gagner environ 30 kg eq C par an). Et non, je n'ai pas compté le Coca...

Reste enfin les biens de consommation ainsi que les loisirs. Là encore j'ai eu beaucoup de mal à donner des estimations précises. Le total fourni est de 265 kgs eq. C avec une incertitude de 50 %... Je me sens évidemment très coupable d'avoir acheté une TV LCD et de l'électronique car ca compte pour beaucoup dans les rejets....

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Commentaires
P
Ne confondons pas deux choses distinctes:<br /> <br /> Concernant la phase où on ramène des marchandises chez soi après les avoir acheter, il vaut mieux dans l'ordre d'empreinte écologique croissante:<br /> <br /> - le faire à pied ou en vélo<br /> - se faire livrer par un commerce pas trop loin de chez soi (la camionette de livraison servant à plusieurs foyers, elle mutualise l'empreinte écologique)<br /> - ramener les courses en voiture depuis un endroit proche<br /> - aller en voiture après les avoir acheté vachement loin<br /> <br /> Concernant l'origine des marchandises: il vaut mieux privilégier des produits de saison qui, si possible, ont été produits pas trop loin. <br /> <br /> Comme tu le dis, un petit supermarché représente un compromis intéressant en milieu urbain car il offre un bon choix tout en évitant d'aller faire ses achats à l'extérieur de la ville. Pour peu qu'il offre une possibilité de se faire livrer, et qu'il s'alimente aussi en produits régionaux, c'est sans doute la meilleure solution. <br /> <br /> Sinon pour faire son bilan carbone, ce n'est pas très compliqué:<br /> <br /> http://www.bilancarbonepersonnel.org/
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P
Chouette alors, avec mon chauffage et ma cuisine entièrement électriques, mes déplacements urbains qui se font surtout à grands coups de mollets, je suis super écolo!<br /> Bon assez d'autocongratulation, maintenant comme d'habitude je vais chercher la petite bete <br /> (mais je suis impressioné par le sérieux que tu mets à faire ces études!) : tu dis "ne consommer que des fruits et légumes produits à proximité permet de diminuer son empreinte écologique" puis "mangez une alimentation équilibrée et achetée à proximité du domicile".<br /> Tout ça est surement vrai mais malheureusement ces deux impératifs peuvent etre contradictoires :<br /> étant donné que le transport par camion est beaucoup plus écologique que le transport dans le coffre du 4*4 (ou meme de la Mégane), il vaut peut-etre mieux aller faire ses courses dans la supérette du coin (qui se fournit surement auprès d'une centrale d'achat nationale) que de prendre sa voiture pour aller dénicher la super coopérative qui ne vend que des produits bio fabriqués dans la région (et par des personnes en difficultés mais en voie de réinsertion, si vous voulez rajouter une couche de social!).
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