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After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
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5 mars 2008

Capitalism blues...

Aujourd'hui un très bon article de Michel Rocard dans Le Monde sur la crise de moralité qui secoue le capitalisme.
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Commentaires
J
Les milliardaires ont une raison d'être : ils protègent la planète d'une catastrophe écologique imminente en thésaurisant des milliards.<br /> <br /> Imaginez que Warren Buffet et Bill Gates cèdent toute leur fortune à des nécessiteux en Afrique ou en Asie, ils se mettraient aussitôt à consommer comme des classes moyennes ! Des centaines de millions de personnes se mettraient à manger à leur faim et causeraient des pénuries, des pollutions et que sais-je encore !<br /> <br /> L'inégale répartition des richesses n'est rien d'autre qu'une protection contre l'apocalypse. Les milliardaires sont en quelque sorte des bienfaiteurs de l'humanité qui se sacrifient en portant l'avenir du monde à bout de bras...
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B
La réussite du système capitaliste dans les années 1945-1975 était due au fait qu'en incitant les individus à maximiser leurs ressources individuelles et leurs biens, c'était ensuite toute la société en profitait.<br /> <br /> Depuis les années 1990, ce postulat n'est plus vérifié. Le pb est que le lien qui unissait travail et accroissement des richesses est rompu : l'accroissement des richesses ne profite plus au revenus du travail, mais elles sont de plus en plus massivement concentrées vers les revenus du capital, comme Rocard l'expose clairement dans son article.<br /> <br /> Alors, dans un monde qui n'a jamais été aussi riche, il n'y a jamais eu autant de travailleurs pauvres et d'exlus, y compris dans des pays d'abondance comme le notre, alors qu'en parallèle une infime minorité de la population (détenteurs de capitaux) concentre une proportion toujours plus grande, et en augmentation qui semble exponentielle, des ressources financières.<br /> <br /> Un signe parmi d'autres qui ne trompe pas : l'augmentation rapide du nombre de milliardaires : <br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/votrepatrimoine/2008/03/06/05010-20080306ARTFIG00364-bill-n-est-plus-l-hommele-plus-riche-du-monde.php<br /> <br /> (notamment dans les pays à croissance rapide : l'Inde est désormais le pays qui a le plus de milliardaires dans le top 10 ; la Russie, pays phare des fortunes immorales, est le n°2 en nombre de milliardaires derrière les USA...)<br /> <br /> <br /> Les conséquences sont sociales, mais ce phéomène menace les ressources de la planète, qui est livrée à la voracité des appétits individuels. <br /> Par exemple : alors que les poissons disparaissent des mers, ce système post-capitaliste commande d'intensifier toujours plus la sur-pêche.. Jusqu'à épuisement total ou presque...<br /> <br /> Ce phénomène étant en accélération, les conséquences sur ces deux aspects pourraient rapidement être dramatiques. Bref, comme le dit Alain, ce capitalisme dérégulé nous emmène tout droit à la catastrophe, et à une vitesse en croissance qui semble exponentielle...<br /> <br /> Que des personnes réfléchies, mesurée et d'expérience comme Michel Rocard tiennent des discours dont le ton alarmiste n'était celui que des alter-mondialiste d'extrême gauche il y a encore quelques années n'est pas rassurant, car il confirme l'urgence du problème.<br /> <br /> <br /> Le principal souci, c'est que pour l'instant personne ne semble avoir de piste de solution crédible pour corriger les défauts du système actuel. On peut (il faut) rêver d'un monde meilleur, mais les "vrais" alter-mondialistes, ceux qui agiront utilement, sont ceux qui n'ont pas oublié la seconde partie du poème d'Eluard : si un "autre monde est possible", "il est contenu dans celui-ci".<br /> <br /> La vrai question : comment, à partir du monde tel qu'il est, et du système capitaliste tel qu'il est, mettre fin à ses dérives suicidaires pour notre civilisation ? A cette question, Rocard présente brillamment une facette du diagnostic, mais il n'a aucune piste de solution crédible.<br /> <br /> Dans ce nouveau système qui doit voir le jour, certaines valeurs aujourd'hui en déshérence doivent être restaurées et revenir au centre, comme celle de l'intérêt collectif qui doit primer sur les appétits individuels. <br /> <br /> Ce ne sera pas évident, car aujourd'hui ce qui prévaut ce sont les instincts naturels primitifs : accumulation des richesses, satisfaction immédiate de ses appétits... Alors que les valeurs qui nous sauverons sont des valeurs de "résistance", de civilisation, où l'individu modère ses instincts pour participer à une société qui organise l'harmonie entre les humains (et non compétition pour la survie des plus forts), et un mode de vie en équilibre avec la planète (tient compte des contraintes naturelles). Cela implique à mon avis d'imposer ces valeurs de différentes manières : culturelles (à commencer par l'éducation), mais aussi via des systèmes de contraintes.<br /> <br /> Reste à savoir en pratique comment faire... Tout cela reste encore au niveau d'une direction générale à prendre, je n'ai pas plus de piste précise à proposer...<br /> <br /> Et vous, avez-vous une piste ?...
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A
Rocard parle surtout d'un "risque" de faillite et explique que l'etat devra agir.<br /> <br /> la possiblité pour l'état d'agir n'est pas si claire. <br /> le principe du capitalisme est puissant et il nous incite a courrir toujours plus vite vers un mur<br /> (social, environnemental, energetique, alimentaire).<br /> <br /> On peut penser que le seul avenir pas trop destructeur est altermondialiste.<br /> <br /> Mais on peut regretter de ne pas encore voir<br /> comment peut s'organiser ce capitalisme raisonnable alors que s'accentue actuellement le capitalisme deraisonnable et quel en serait le moteur.
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B
Oui, excellente analyse de Rocard ! Il va même plus loin : il annonce la faillite complète du système capitaliste si rien n'évolue...
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