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After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
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16 mai 2008

Sic transit gloria mundi

Avertissement: le texte qui suit n'est pas de moi. Ca vous l'aurez deviné rien qu'au style. Et bien entendu les propos qui suivent n'engagent que leur auteur, son moi, son surmoi et son inconscient... Bonne lecture! Aujourd’hui, je me fixe pour tâche de vous narrer quelques expériences tropéziennes que nous avons vécues ce week-end. J’entends parfois décrire la côte d’azur comme un lieu de débauche sans limite, impression qu’il me faut dissiper en vous montrant qu’en tout lieu la spiritualité trouve sa place afin d’élever nos âmes et de contribuer à leur salut. Ainsi donc me voici dans la maison de mon ami P., accompagné de ma compagne et de nos enfants. La vue sur le golfe de Saint Tropez est magnifique, preuve, s’il en fallait, de la perfection de l’œuvre du créateur. Nous décidons d’aller déjeuner sur la plage ; je suggère le « Voile Rouge », haut lieu de la lutte du prolétariat. Et, afin de mieux soutenir encore les classes laborieuses, j’arbore un T-shirt rouge lui aussi, orné d’une faucille et d’un marteau, ramené de Hanoï du temps où je combattais auprès du Vietcong. Des espadrilles et mes lunettes de soleil de ski complètent ma tenue ; seul mon jean, il me faut l’avouer, trahit quelques concessions au capitalisme américain. Après tout, la chute de Saïgon vaut bien un pantalon… Nous voici sur les fameuses plages de Pampelone ; P. me fait remarquer, avec un ton nostalgique, qu’ici a été tourné « Et Dieu créa la femme », et j’entrevois les pensées interlopes qui lui traversent l’esprit à l’évocation de Brigitte Bardot. Je lui fais remarquer que, d’un point de vue purement cinématographique, ce film marquera sans doute moins l’histoire que « Les 400 coups ». J’imagine A. qui aurait bondi et cité aussitôt « Le rayon vert » ; ce qui prouve que Rohmer fait décidément du cinéma pour normaliens : très cité, très reconnu, très peu regardé. Quelques dizaines de mètres sur du sable fin (quoique quelque peu sale), point de BB à l’horizon, mais nous voici devant l’entrée de « La voile Rouge ». Nous entrons d’un pas décidé ; à l’entrée, un pêle-mêle de photos des stars habituées du lieu. Aucun de nous n’y figure ; il va falloir changer cela ; P. décide d’y installer sa cantine. L’ambiance est à la blondeur, aux lèvres siliconées et aux robes blanches transparentes ; tous semblent se vautrer dans le stupre et la luxure, jusqu’à l’écœurement ; tout semble comme un immense décor de cinéma, on se croirait dans un film au scénario improbable. Les femmes ne sont pas plus belles qu’ailleurs, mais combien plus apprêtées et sophistiquées ; plus bourgeoises ; plus attirantes ? Non, elles sont elles aussi comme les roses du Bengale, sans épines et sans parfum… A suivre...
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Commentaires
A
Je ne lisais plus notre ami P. avec autant d'assiduité, d'où mon silence assourdissant à cette provocation...Arrête de pourrir Rohmer! <br /> <br /> A discuter lors d'une soirée PVF (avec du Lacryma-Christi)
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S
J'y suis!!! Yes!!!!!
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After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
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