Back to the Middle Ages
Lu récemment dans un éditorial de Th. Friedman:
The influence of all nation-states is waning, the system for addressing
global issues among nation-states is more ineffective than ever, and
therefore a power void is being created. This void is often being
filled by a small group of players — “the superclass” — a new global
elite, who are much better suited to operating on the global stage and
influencing global outcomes than the vast majority of national
political leaders.
Une thèse analogue se trouve dans le livre d'Attali, Une brève histoire de l'avenir. A part qu'au lieu de parler de superclass, il parle d'hyper nomades en référence à l'absence total d'attachement géographique ou à une cause des membres de cette nouvelle élite. Comme le dit Huttington: "they have little need for national loyalty, view national boundaries as obstacles that thankfully are vanishing, and see national governments as residues from the past whose only useful function is to facilitate the elite's global operations".
Nous assistons ainsi à la montée de nouvelles féodalités, au départ limités mais à l'influence rééle et croissante, qui se superposeront aux pouvoirs légitimes des Etats et des organisations internationales. Ces nouvelles féodalités sortiront des pouvoirs d'influence de la finance, des médias, de grandes fortunes mais aussi d'autres réseaux mafieux, terroristes ou religieux...
Le problème, c'est que ces élites n'ont aucune légitimité pour diriger la marche du monde... D'n point de vue historique, c'est un donc retour en arrière qui se dessine. Alors que la Renaissance avait, au moins en Europe, vu peu à peu se substituer le pouvoir des Etats aux pouvoirs des seigneurs, le risque est grand que les Etats modernes, démocraties en tête perdent leur influence et ne se dissolvent peu à peu dans un nouveau moyen age post-mondialisation.
Les pouvoirs qui rempliront peu à peu le vide ainsi laissé seront alors sans controle, laissés libres d'opérer sans devoir rendre de compte, agissant d'abord et avant tout dans leur propre intérêt. Comme les mafias finalement...