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After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
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3 mars 2010

Un lointain dimanche au bord de l'océan...

Les quarante collines étaient couvertes de maisons, posées dans un désordre apparent et s'étalant devant l'océan. La vue était magnifique lorsque le soleil descendait sur l'océan. De vieux ascenceurs qui tenaient plutôt du funiculaire partaient du port pour grimper sur les hauteurs. Au 19ème siècle, la ville avait connu son apogée en accueillant les marins qui partaient chasser la baleine ou qui transportaient des marchandises de l'Europe vers la cote Ouest du continent. C'était déjà la mondialisation mais c'était encore et surtout une aventure. En ce temps là, beaucoup d'histoires d'amour et de haine devaient se nouer dans les bars et les hotels du quartier du port mais ce dimanche là, la ville était calme comme une sous préfecture de province.

Sur les hauteurs, je me rappelle d'enfants qui jouaient au foot et de la vue, magnifique. On s'est baladé dans les rues en pentes. Cette ville est un balcon sur l'océan. Devant moi, des milliers de kilomètres d'eau, la moitié de la planète dans certaines directions. Même si tous les horizons se ressemblent, je n'avais jamais rien vu de tel. Nous avons marché du coté de l'Ecole Navale, tristement célèbre à l'époque de la dictature, une blessure si proche encore à l'époque. En contrebas, sur la plage, des gens profitaient des rayons du soleil rasant.

valparaiso_1_reduced

Sur les pentes, c'était une architecture colorée et bordélique. Des maisons parfois tassées les unes contre les autres, aux couleurs variées. Beaucoup de plaques de toles aussi, un matériau facile à trouver dans un port. L'ensemble forme un labyrinthe captivant. Il faut dire que j'ai toujours été captivé par les villes en pente.

Au détour d'un escalier, entre deux maisons de tôle, on est tombé sur une petite cour avec des personnes agées. Elles nous ont demandé ce qu'on faisait ici, perdus sur ces pentes d'une ville endormie. On a passé un bon moment à discuter et j'ai pris quelques photos.

Je n'ai jamais oublié l'après midi que j'ai passé là bas. Comme l'a dit Neruda, cette ville ouvre ses portes à la mer, aux cris de rue, aux yeux des enfants.

valparaiso_4_reduced

Eh oui, il y a longtemps, je suis allé à Valparaiso (23/08/1992).

PS: Cliquez sur les photos pour les voir en plus grand.

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