Yes we can... mais ça va pas être simple!

Un peu moins Robocop que hier, je peux me remettre à blogger... Plein de choses à raconter en fait. Et je ne sais pas trop par quoi commencer. Ceci dit, comme on est en vacances et avant que notre Monde ne sombre dans la crise après les vacances, autant commencer par un truc léger...

La semaine dernière, nous avons eu une réunion sur les locaux avec notre nouveau futur directeur et notre futur ex directeur qui est devenu directeur de la recherche (vous me suivez?)... La bonne nouvelle c'est que nous allons gagner des mètres carrés ce qui permettra de décompresser un peu certains bureaux, en particulier ceux des doctorants qu'on a comprimé de 3 à 4 dans certains cas... En plus, avec un peu de chance, on pourra sans doute enfin séparer les manips bruyantes des non bruyantes. Dit comme cela, cela semble anodin, mais pendant que certains essayent de mesurer des petites fluctuations à la limite de ce qu'on sait faire, d'autres brassent du métal liquide avec des gros moteurs de plusieurs kW pas très loin. La Science va donc peut être y gagner quelque chose si les Dieux de l'architecture et des finances veulent bien!

Les premiers ont déjà décidé de se montrer facétieux: il paraitrait que les plans techniques des bâtiments soient, comment dire, particulièrement difficiles à (re)trouver... 

Le Dieu des finances semble occupé plus loin, à Athènes, Washington et Bruxelles. Intuitivement, je ne suis pas sur qu'il nous facilitera le boulot surtout si le Dieu des hydrocarbures décide de fermer progressivement le robinet... 

Le gag c'est qu'avec l'autonomie des établissements, de subtils glissements tectoniques administratifs se sont produits. Ainsi, avec l'autonomie, les règles appliquées aux locaux changent. Plus question d'avoir une douzaine de bureaux aveugles sur un étage, ni une aération aussi poussive qu'un sas défectueux du Battlestar Galactica. Ce sont les normes qui s'appliquent à des entreprises qui vont s'appliquer. Bien des rénovations vont donc devoir être enclenchées du fait des récentes inspections de locaux par la préfecture... Bref, comme prévu, les Dieux de l'Administration sont pointilleux.

Allez, après tout, les choses ne vont pas si mal. Rien n'a brulé, nous ne sommes pas inondés, pas d'effondrement... Finalement, la seule chose frustrante c'est que, comme le disait la nouvelle présidente de Harvard:

“The essence of a university is that it is uniquely accountable to the past and to the future—not simply or primarily to the present.”

Pour un éclairage différent: un rapport de la Cour des Comptes sur les locaux universitaires... L'intendance n'a pas fini de ramer...