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After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
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19 novembre 2006

Ambiance...

A la demande des masses populaires qui occupent mon appartement, je vais essayer de poster quelques "instantanés" dans ce blog. C'est vrai que quand on lève le nez de son clavier, il se passe des choses assez déconcertantes... La table en face de moi est toujours occupées par les trois hystériques d'un des précédents post. En fait ce sont des étudiantes qui révisent leurs partiels. J'avais cru voir ce qui, de loin, ressemblait à une photocopie de mammographie mais ca semble plutot être un morceau de polycopié de biologie. En tous cas, elles sont nettement plus silencieuses maintenant qu'elles révisent... En gros, les étudiantes américaines ont deux états: soient elles ont le nez plongé dans leurs cours, leur ordinateur ou leur téléphone portable et là elles se taisent, ou bien elles gloussent avec la discretion d'un tyrannosaure et la voie de Cindy Lauper... Juste derrière, trois bonnes copines font le bilan de la semaine autour d'une barquette de frites. Avec la bouche pleine, les gloussements sont amortis (ouf) mais ca papote sec... Aucun doute: Oh my god semble être le code pour signalier un embarras certain ou un point critique du récit (un climax), le plus souvent assez scabreux. Mes voisins de droite viennent de partir après un grand trip drague, hot chocolate & nouvelles technologies. En pleine phase fusionnelle, ils n'ont rien trouvé de mieux que d'acheter un téléphone portable. Et bien entendu, ils ont passé vingt minutes à se causer par portable interposé, les yeux dans les yeux tout en se tripotant les doigts au dessus de leurs chocolats chauds. Le ridicule ne tuant point, ils ont ensuite exploré les fonctionalités du smart téléphone visblement destiné à madame... Et bien entendu, Madame s'étant perdu dans l'interface de l'engin, Monsieur s'est retrouvé en grande conversation avec la hotline pour une obscure histoire de menu qui n'était pas comme dans le mode d'emploi, les yeux dans les yeux avec madame a lui tripoter les doigts au dessus de leurs chocolats chauds... Heureusement que j'avais mes photos à resizer sinon j'aurais eu du mal à rester sérieux. Mon voisin de gauche qui vient aussi de partir est un jeune informaticien russe qui a deviné du premier coup que j'étais français. L'accent parrait t'il (-: ... Il a eu une copine française et est allé plusieurs fois la voir à Paris (apparemment la réciproque ne s'est pas produite). Il m'a raconté que durant ses excursions dans la campagne françaises, il avait été très intrigué de voir la devise républicaine Liberté, Egalité, Fraternité au fronton de certaines églises. J'ai eu rapidement droit à plein de questions sur la révolution française, visiblement difficile à cerner pour un russe émigré aux Etats-Unis, avant que son portable ne le ramène à des impératifs plus pressants. Sur ce, en plein au milieu de mon élan littéraire, mon mac qui avait vaillemment resizé ses 15 photos, transmis mes post de la journée à travers le réseau et surfé sur le net pour trouver entre autres une image potable de l'héroine potentielle du peuple de gauche a déclaré forfait: batteries à plat.
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