1 juin 2007
Les mystères de Paris
Ces jours ci je suis à Paris pour mon travail.
Je suis donc repassé à la maison mère comme disent certains non pas pour une révision mais pour avancer sur un article en cours d'écriture. Ce coup ci, il ne s'agit pas de mettre des chats de Schrödinger en boite mais de compter des qubits volants. Sport ô combien délicat qui nécessite de les caresser délicatement pour qu'ils délivrent un unique photon ce qui, comme dans les meilleures tragédies, a pour effet de leur faire implacablement perdre une partie de leurs propriétés quantiques. Dura lex sed lex...
Il se trouve que je loge chez des amis qui ont un chinchila. C'est un drole d'animal qui tient du lapin et du chat tout en ayant tendance à faire des bourrelets. Sous certains angles, ca lui donne un air vraiment alien. Il parait que les chinois appellent cela un dragon-chat. L'animal en question est connu pour sa tendance à finir en manteau de fourrure, conséquence facheuse d'un pelage particulièrement doux. Il aime les céréales mais pas toutes, mes lacets de chaussures, sortir de sa cage sur le coup de 22h30 et galoper partout dans l'appartement.
Ce soir, mes amis ont regardé la Nouvelle Star comme mon colocataire qui ne rate aucun épisode. J'avoue que j'aime bien sans doute parce que dans un univers parallèle je suis une rock star adulée par des millions de fans en délire. Mais dans cet univers ci, je suis un physicien regardant un quasi-clone d'un de ses cousins qui, parait t'il, a fait chavirer la France entière en chantant Moi Lolita.
Pendant ce temps, le chinchila, planté ostentiblement devant l'écran de télévision, me fixait d'un regard profond et infiniment étranger comme une créature sortie de Dune qui se serait retrouvée là, égarée dans ce monde primaire et barbare, cachant son infinie sagesse derrière ces yeux noirs qui me regardaient intensément.
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