Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
Archives
Derniers commentaires
22 août 2007

Comment se nourrir du coté de Boston University...

Dans la routine quotidienne à Boston University, il y a le déjeuner (le lunch comme on dit ici). Deux écoles s'affrontent: à ma gauche, ceux qui se contentent d'un sandwich ou d'un machin ramené de chez eux pour manger rapidement tout en causant de physique la bouche à moitié pleine dans le lounge du labo. A ma droite ceux qui estiment qu'un repas normal est nécessaire à une après midi productive. Facile de deviner dans quel camp je me trouve même si j'ai déjà bouffé des sandwiches dans le lounge! Pour les gens civilisés se pose donc le problème de trouver une auberge convenable. Et c'est là que ca se corse... Jusqu'à l'année dernière, il y avait un resto brésilien à Kenmore qui proposait une nourriture variée avec des légumes, des salades, des viandes, le tout au poids ce qui permettait de se composer des petit menus sympas et diversifiés. Et puis nous avions aussi une tratoria juste à coté du département de Physique. Plutot branchée pizzas mais avec aussi pas mal de choix, de la bonne qualité, le tout pas trop cher. Hélas, les deux ont fermé peu de temps avant que j'arrive. Et depuis, c'est Waterloo morne plaine. D'abord il y a Bertucci, une pizzeria semi industrielle à l'américaine. Pas trop cher mais aucun renouvellement dans la carte. Au moins, pas de mauvaise surprise me direz vous ? Mais justement on aimerait autre chose qu'une bouffe tres aséptisée et sans ame. Le pire c'est la texture un peu artificielle, un peu comme dans l'aile ou la cuisse si vous voyez ce que je veux dire. La première fois, ca va. Mais au bout d'une demi-douzaine de fois, on y va en trainant les pieds. En plus c'est eux qui fournissaient les pizza du séminaire du vendredi. Et depuis, j'aime nettement moins les pizzas... Les asiatiques du coin: notez le pluriel. Car il n'y en a pas qu'un seul. C'est une vraie invasion. Dans un rayon de 500 mètres, il doit en avoir une demi douzaine! Ceci dit chacun a ses spécificités. Je passe sur le japonais dont le frigo serait semble t'il tombé en panne et qui a failli purger les tripes d'un des postdocs du labo: depuis on n'y met plus les pieds... En pratique, nous allons souvent dans une cantine probablement thailandaise (Noodle Street) dont le menu à options multiples défie l'entendement. Des fléches partout, des algorithmes démentiels pour combiner la viande, les riz, les légumes, les sauces... C'est tellement compliqué qu'ils ont mis des short lists censées simplifier la vie mais qui contiennent chacune une douzaine de plats. Voyez vous mêmes! Du coup, on prend en gros toujours la même chose. Ce n'est pas que je sois contre un minimum d'aventures culinaires mais la perspective de me retrouver avec un ragout bizarroide qui me mettra les tripes en folie ne m'enchante guère. Il faut dire qu'entre mon accent français et leur accent asiatique, on a parfois du mal à se comprendre: - "Somssing tou dink ?" - "Heuh.... I don't understand you. Can you repeat please ?" - "Tou drink ?" - "Ah OK, sorry... May I have a Coke please ?" - "Awaaat ?" - "Coca-Cola ?" - "Ahhhh eu kok! Okaaay" Alors demander des explications sur un plat... Peut être que je devrais apprendre le Thai ? Parfois, nous allons au restaurant indien. La cuisine y est plutôt bonne bien qu'elle catalyse une somnolence post-prandiale assez importante. Le truc, c'est de demander que les plats soient not spicy at all ou bien very mild sauf si vous tenez absolument à vous choper une crise d'hémorroides qui vous transformera l'anus en tuyère de missile intercontinental durant sa phase d'ascension, dérangement intestinal inclus... Là aussi, j'y vais en trainant les pieds. En fait, il y a deux endroits où on mange plutot bien près de Kenmore:
  • Le Petit Robert: c'est un resto français facilement reconnaissable à la petite tour Eiffel située à l'entrée. Une fois entré, c'est luxe, calme et volupté: petites tables avec nappes et serviettes en tissu, acceuil souriant, chasons françaises en fond musical discret. Bref, rien à voir avec la surexcitation de Noodle Street. Ceci étant, comme il ne faut pas dépayser les américains, la carte change rarement mais il y a deux plats et une soupe du jour qui tournent. On trouve des choses manifestement adaptées au gout américain comme les Sardines a l’Huile Tartine on a Grilled Baguette ou le Parisian Hot Dog on Baguette with Cheese. Mais on trouve des choses bien mieux. Et surtout, même si ce n'est pas de la cuisine hard core french, c'est vraiment bon. Et puis ils m'aiment bien vu que j'y vais une fois toutes les 2 semaines quand je suis pris d'une envie irrepressible d'atomiser Bertucci et Noodle Street.
  • Le LongHorn: un resto à burgers américains. Oui, vous avez bien lu! Moi dans une steakhouse américain typique. Situé près du stade de baseball, il acceuille des hordes de carnivores made in USA qui s'en vont ingurgiter un triple cheese burger ou une double portion de BBQ ribs noyée dans la Budweiser avant d'aller roter, beugler et friser la crise d'apoplexie devant les exploits des Chaussettes Rouges. Mais c'est un bon endroit pour déjeuner. Leur carte est assez variée. Il y a bien sur les burgers qui sont bons, pas comme les merdes de Mac-Do Big Macs et autres. Mais ils ont aussi un choix de salades ainsi que des poissons grillés. Et puis, j'aime bien la viande. Comme fait dire Stefen Clark à son héros à propos des français: "They think that anyone who doesn't orgasm over undercooked beef is a total Filistine". J'avoue: je n'échappe pas au stéréotype.
Enfin une chose est sure. Demain, entre 12h10 et 12h30, je poserai pour la 200ème fois la même question, impitoyablement:
"Where shall we go today ?"
Publicité
Commentaires
After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
Publicité
Publicité