Mon bilan carbone (3/3)
D'après le GIEC, la planete peut actuellement absorber de l'ordre de 3 milliards de tonnes éq. Carbone par an. Cela en supposant que les puits de carbone conservent la même effcacité et que des émetteurs n'apparaissent pas du fait du réchauffement. Or il existe plusieurs raisons de penser que ca risque de ne pas être le cas. Ramener les émissions à 3 GT éq. C représente donc l'effort minimal à fournir pour stabiliser la situation.
Maintenant, 3 milliards de tonnes éq. carbone pour 6,5 milliards d'individus implique de n'émettre en moyenne que 460 kg éq. carbone par personne et par an, ou encore 1,7 tonne de CO2 par personne et par an.
Comme je vous l'ai dit dans mon précédent post, mon bilan carbone personnel donne une émission de l'ordre de 2 à 2.5 tonne éq. C/ an sachant que cela ne comptabilise pas les émissions liées à mon activité professionnelle. Si j'inclus mes déplacements professionnels en avion, le chiffre précédent peut rapidement doubler! Et je ne roule pas en Porsche Cayenne...
J'espère que ces petites estimations vous montrent l'ampleur du chemin à parcourir... Et encore, c'est pire si la population mondiale continue à augmenter sur la même lancée.
L'examen de mon bilan carbone montre que je pourrais peut être gagner de l'ordre de 1 T éq. C/an en ayant un chauffage électrique, en utilisant deux fois moins la voiture, en ne buvant plus d'eau minérale. Habitant un appartement bien isolé, équipé d'une chaudière récente et des robinets thermostatés, il me sera difficile de faire beaucoup mieux sauf à changer de chaudière ou à emménager dans une maison auto-suffisante avec des mètres carrés de panneaux solaires et une éolienne.
Jean-Marc Jancovici a publié son propre bilan carbone qui fait état d'une émission de 6 T éq. C/an pour une famille de 6 personnes. C'est donc mieux que moi mais Jean-Marc Jancovici et sa femme travaillent à domicile et surtout, leur maison abrite 6 personnes.
Pour couper mes émissions professionnelles, il faudrait que je travaille plus souvent à la maison mais surtout que je ne voyage plus en avion.
Dans notre métier mondialisé où la communication entre les personnes joue un rôle si important, c'est une révolution qui se profile à l'horizon. Connaissant mes chers collègues, je doute que l'avenir de la planète n'apparaisse comme un élément déterminant de nos pratiques professionnelles. En revanche, l'explosion du coût des voyages aériens consécutifs au peak oil combinée à la stagnation voire à la baisse des budgets dans nombre de secteurs de la recherche constitueront des éléments incitatifs puissants (-:
Dit autrement: nos métiers risquent de changer radicalement avant que je n'atteigne l'age de la retraite.
Et vous, quel est votre bilan carbone ?