Phénomènes
Et si les plantes piquaient un gros coup de calgon ?
Telle est l'idée de départ du dernier Shyamalan que je suis allé voir Dimanche soir histoire de passer deux heures dans un endroit à moins de 28 degrés (Celsius évidemment).
Alors bon évidemment, on peut se dire que c'est encore un Shyamalan avec son petit groupe de citoyens ordinaires pris dans un truc extraordinaires (comme dans Signes ou même La jeune fille de l'eau). Mais ça prend quand même tellement sont croquées les traits caractéristiques des USA.
Très rapidement, le groupe se réduit drastiquement du fait d'un sauve qui peut général en véhicule motorisé, variante panique à bord du "We have to move and we have to move now" de Jason Bourne... Très vite un autre groupe se forme avec bien entendu le jeune militaire totalement paniqué qui recité le manuel de parfait Marines pour se sortir de ce merdier... Groupe qui fera long feu pour se réduire de nouveau à une curieuse famille recomposée qui échouera dans un petit havre de paix en forme de rève américain 100 % plastique... écho comique involontaire au village artificiel dans lequel se retrouve Indiana Jones.
Mais comme dans tout film d'horreur qui se respecte, les moments de calme prècédent la tempète qui en l'occurence prend la forme d'une tondeuse à gazon modèle XXL pour jardin XXL autour d'une maison tout aussi XXL... Mais bon, le pire n'est pas là. Vous découvrirez rapidement que le pire danger dans ce beau pays ne sont ni les tondeuses a gazon, ni les gros 4x4 ni même les méchantes plantes mais les américains et leur paranoia...
Shyamalan distille sans avoir l'air d'y toucher un message simple: on va dans le mur et on y va à fond la caisse. Certes, il n'est pas le premier: Hitchcock avant lui avait exploré l'idée avec "Les Oiseaux" et indéniablement avec plus de brio. Mais peut être aussi d'une manière plus naive, avec une fin potentiellement positive là où Shyamalan ne nous laisse aucune chance. Les temps ont changé...