Cargèse: moustiques tigre et séparation spin charge...

J'avais eu une vague intuition en emenant ma bombe de répulsif spécial moustiques tropicaux... mais j'espérais que l'insularité Corse avait protégé l'île de beauté de l'invasion de Aedes Aergypti, plus connu sous le nom de moustique tigre. Les quelques jours de tranquillité de début de l'école achevèrent de me convaincre qu'il n'y avait pas de danger. J'ai donc laissé la bombe de répulsif à l'hotel.

Fatal error: une escadrille de moustiques tigre m'a attaqué durant l'apéro et le repas cher organisateurs de l'école au bord de la mer! Et comme l'allergie met environ 6 heures à se manifester, je me suis réveillé le Lundi matin à 5h00 avec plein de boutons rouges sur les jambes et une irrepressible envie de me gratter.

Dormir ou ne pas dormir: telle fut la question.

Y a-t-il pour l’âme plus de noblesse à endurer les coups et les revers d’une urticante allergie, ou à s'armer contre elle pour mettre frein à une marée de douleurs? Dormir, c’est tout... Calmer enfin, dit-on, dans le sommeil les affreuses démangeaisons; quelle conclusion des maux urticants serait plus dévotement souhaitée? Dormir, dormir! Rêver peut-être! C’est là le hic. Car, échappés des liens charnels, si, dans ce sommeil de l'allergie, il nous vient des songes de séparation spin charge… 

Et c'est ainsi que je complétais mes transparents pour le cours du lendemain, extrayant de l'ordinateur sur lequel j'étale mes états d'ames, les graphes que j'allais montrer le lendemain aux étudiants ébahis ou endormis selon une formule complexe où intervient le dosage de pastis consommé le week end et l'énergie totale dépensée à des activités que la morale me défend de détailler ici comme le footing intensif...

Bref, Lundi, j'ai fini de donner mes cours.

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[P.]

Y'a pas que moi qui m'inquiète des moustiques tigre:



http://www.nature.com/news/europe-on-alert-for-flying-invaders-1.11388