Nouvelles d'un camarade perdu de vue...

Toujours dans le même numéro du monde, un tribune de mon collègue Jean Salaméro qui fut un des grands moteurs du mouvement Sauvons la Recherche en 2004. Dans les turbulences des dernières semaines des Etats-Généraux, Jean et pas mal d'autres avaient pris leurs distances par rapport au collectif. La suite des évènements leur a donné raison: Sauvons la Recherche s'est enlisé durant les deux années qui ont suivi aussi surement que les Percherons des armées Napoléoniennes dans les boues russes... Je le savais et sur ce coup là, j'avoue que je n'ai pas aimé avoir raison. J'ai été content de relire de nouveau un texte de Jean mais un peu triste aussi. C'est toujours le même cirque à chaque élection présidentielle: toutes les sociétés savantes vont y aller de leur tribune dans Le Monde pour appeler les candidats "à définir leurs choix en matière scientifique et à en assumer les conséquences économiques"... Et comme toujours, suivront des années de choix batards et d'atermoiements et d'enlisement. Cela fait très longtemps que je ne crois plus à ces articles de circonstances écrits juste avant une élection. Cela ne sert à rien sans un lobbying au long cours effectué avec froideur et détermination. J'ai eu la chance de travailler avec un groupe qui s'est donné les moyens d'agir dans la durée par delà les clivages partisans et les postures habituelles. Cela a eu une certaine efficacité. Mais j'ai la malchance d'être dans un pays où cette forme d'action est une exception. So far Jean! A l'occasion passe nous voir à l'ANDES.