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After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
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29 mars 2007

The perfect financial storm

mortgage Aujourd'hui dans le New York times, un article très intéressant sur la crise du secteur des prets immobiliers à risque aux Etats-Unis. je vous le recommande chaudement car derrière ce phénomène, ce qui apparait ce sont les conséquences de l'écrasement des classes moyennes induit par la stagnation salariale, la politique fiscale de l'administration Bush et le gonflement de la bulle immobilière. La crise que traverse actuellement le secteur du crédit immobilier à risque aux Etats-Unis est un phénomène qui était prévisible et craint par un certain nombre d'analystes. Pour favoriser l'accès à la propriété des classes moyennes inférieures, s'est développé un secteur du pret à risque (subprime mortagage). L'idée était de préter à des clients pas forcément très à l'aise financièrement, à des taux importants et souvent variables, et de couvrir le risque via des titres dont la valeur était reliée à la valeur futur des biens acquis. Ca s'appelle des ABS (Assets Backed Securities). Tant que les prix montent et que les gens remrboursent, c'est tout bénéf car le risque reste un risque et la valeur des titres augmente car ils sont adossés à la valeur des biens. Par contre quand l'activité économique ralentit et que les taux remontent, nombre de gens se retrouvent dans la mouise et pour peu que les brix soient plutot à la baisse, ca chie: le remboursements ne rentrent plus. Le risque devient un problème avéré: les boites de crédits à risque se cassent la figure. Mais comme la valeur des biens baisse, les titres qui couvraient le risque perdent aussi de la valeur et ca chie dans la colle. C'est en partie ce qui a provoqué la purge boursière du mois dernier. Ce qui a provoqué la chose c'est la collusion du pic de la bulle immobilière (jamais les prix n'ont autant grimpé alors que le pouvoir d'achat des classes moyennes stagnait) et la rampe de 17 augmentations de taux lancée par la FED ces dernières années. On pourrait penser que ce n'est pas si grave mais la société américaine est vraiment intoxiquée au crédit... Et le phénomène des forclosures, c'est à dire des gens qui n'arrivent plus du tout à rembourser leur pret, augmente comme le montre le graphique suivant. Il visualise les cas de forclosure autour de l'aéroport Newark dans le Sud de New-York. Les pistes de l'aéroport vous donnent une échelle (elles font 3 km de long typiquement). Impressionnant non ? La masse des prets à risque a atteint 1300 milliards de $ et a représenté jusqu'à 20 % des prets immobiliers accordés. Le Center for Responsible Lending prévoit que jusqu'à 2,2 millions de foyers pourraient perdre leur logement suite à défaut de remboursement des prets. Ca n'est pas rien: pour avoir une idée des proportions, ramené à la France ca reviendrait à mettre à la rue 400 000 familles environ... Evidemment la réalité est plus complexe que cela car le montage financier qui permet de couvrir les risques liés aux subprime mortagages est horriblement compliqué. Apparemment il y a tout une superposition de titres qui se couvrent les uns les autres, le haut du panier ayant une notation "AAA" (très peu risqués) et le bas du panier étant à peine digne du casino de "Mafiaville de Trouperdu"... ces derniers servant de garnatie aux autres. Tout l'enjeu est de savoir jusqu'où l'onde de choc va remonter: va t'elle entrainer des pertes pour des placements réputés de confiance ? Si oui, le pire est à craindre: une bonne grosse crise boursière, des trillons de $ qui s'évaporent et une bonne récession par derrière. Evidemment, il est encore temps de dégonfler le merdier par un ressèrement sevère du crédit. Mais là, on risque de freiner la consommation des manages, de faire péter la bulle immobilière et in fine d'entrainer une récession. Bref, en ce moment si vous voulez un conseil utile en ce moment: surveillez la Bourse... et ce que dit Allan Greenspan.
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