Juno

Ca faisait longtemps que je n'aais pas fait de critique de film sur ce blog. Et pour cause, ca faisait un certain temps que je n'avais pas été au ciné. Par rapport à la sortie ciné mensuelle voire plus à Boston, je confesse un certain laisser aller. Evidemment, je pourrais profiter d'être rentré en France pour aller voir des films français typiques, genre "Je vais bien mais j'ai cassé la cafetière" par le réalisateur de "Pars loin, il n'y a plus de café...

Non, en fait c'est un petit film sans prétention du cinéma américain que je suis allé voir: Juno.

Si vous voulez avoir une vision de l'Amérique normale, celle qu'on découvre en y passant du temps avec un salaire raisonnable, c'est là. D'un coté la classe moyenne qui tente de s'en sortir plus ou moins  dans ce monde de brute, de l'autre les gens qui font du blé et qui tentent de surnager dans leur ennui sans fond et de surmonter tant bien que mal leurs problèmes existentiels.

Bon à priori, le film parle d'une adolescente qui se retrouve enceinte après avoir couché avec son meilleur ami un jour d'ennui un peu plus intense que les autres. Mais au delà de ce sujet typiquement américain (un vrai problème de société là bas surtout si on compare à l'Europe), c'est surtout la peinture de la vie américaine typique qui est intéressante.  C'est vraiment l'atmosphère typique d'une banlieue américaine et une peinture plutot fidèle de la vie là bas avec tous les petits détails qui tuent, les airs un peu embarassés des personnages, leurs crises incompréhensibles, bref tout ce qui parait assez décalé à un Européen qui vit là bas. Et c'est remarquablement bien interprété!

Evidemment c'est du cinéma indépendant. Le cinéma des majors préfère les gros films d'action où ca fait boumboum toutes les 5 minutes ou bien les comédies romantiques à l'eau de rose ou encore les film à message sur le conflit du moment une fois que l'Amérique est bien embourbée dedans.

Mais bon, peu importe qui produit: si vous vouez passer un bon moment, allez voir le voir. Ca vaut vraiment le coup.