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After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
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6 avril 2010

Alice et le petit Chaperon Rouge

Dimanche après midi, cinéma: Alice au Pays des merveilles de Tim Burton. Comme dit Lionel: un bon Tim Burton mais pas un grand film... C'est bien fait, bien joué, avec une touche Burtonienne dans les décors mais hélas, un peu lisse. Mais cela s'explique assez facilement: c'est une production Disney et le commandidaire a visiblement bien veillé à ce que le film reste visible par un public d'enfants ou d'adolescents. Bref, rien à voir avec le coté glauque de Sweeney Todd.

Du coup, petite déception... mais j'ai réalisé qu'en fait, j'attendais un autre film. Une sort d'Alice au Pays des Merveilles à la façon de La compagnie des Loups

a_compagnie_des_loupsLa compagnie des Loups, c'est un vieux film de Niel Jordan, sorti en 1984 et que j'avais été voir au cinéma à l'époque, suite à un Temps X qui en parlait. Et en fait c'est une adaptation du petit chaperon rouge. Mais pas du tout une de ces adaptations pour enfant qu'on nous raconte quand on est petit. Déjà l'atmosphère reflète bien plus les comptes et légendes qui ont inspirés Perrault: sombre et inquiétante comme une forêt du Moyen-Age.

Une première originalité du film, c'est aussi d'avoir transposé l'histoire dans un emboitement onirique: une enfant d'aujourd'hui qui rève d'une histoire dont les personnages racontent une autre histoire d'initiation et de passage à l'age adulte, créant ainsi une mise en abîme du récit tout à fait particulière. La seconde c'est de n'avoir pas occulté la symbolique sexuelle de l'histoire. Et enfin, la troisième réside dans le renversement des valeurs par rapport aux histoires médiévales: en particulier, ce n'est pas forcément l'homme qui est le prédateur dans ce film.

Enfin un soin poussé a été apporté aux décors et à l'ambiance visuelle. Ca se passe dans la campagne anglaise, autour d'un manoir du 19 ou 18ème siècle entouré par une forêt épaisse, brumeuse et aux arbres tourmentés. Au cours du film, une multitude de petits détails (animaux, bibelots, éléments de décor...) vient encore renforcer cette impression. Le tout donne un résultat tout à fait étonnant et une atmosphère très Burtonienne tant par l'esthétique que par l'explicitation des aspects souvent occultés de ces anciennes légendes.

Quelque part, je suis allé voir Alice aux Pays des Merveilles en attendant un petit quelque chose de ce type. Mais bon, même si le dernier Burton ne restera pas dans les annales et ne deviendra pas aussi culte que Edward aux mains d'argent ou Mars Attack, c'est à voir. Et si vous aimez les films un peu surréalistes, alors n'hésitez pas à voir ou revoir La compagnie des loups.

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Commentaires
L
De mon côté, pas d'Alice au Pays des Merveilles mais un Shutter Island qui ne laisse pas indifférent.<br /> J'ai adoré l'ambiance années 50 costumes chapeau-redingote où Léo et son adjoint sont plongés sur l'île des fous. Ça avait un charme fou, le film commençait bien avec des touches visuelles originales comme la photosensibilité. Malheureusement Scorsese ne maîtrise pas bien le thème de la folie dont il fait son sujet et se prend les pieds dans un remix de schizophrénie impossible à la Fight Club, d'où Haute Tension et Un Homme d'Exception tirent mieux leur épingle du jeu.<br /> Dommage car il ne manque qu'un petit rajout au scénario pour faire de ce film un vrai succès. Conclusion: déception... Scorsese surprend souvent au début mais il me perd en cours de bobine.
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