Il suffira d'un signe...
"Signal fort"... "Signe autorisé"... Il y en a même qui disent que si ce n'est pas un oracle, c'est quand même un signe... Il aura suffit que l'ancienne présentatrice des années 80 dise qu'elle commence à en avoir marre que son économiste de mari bosse à Washington, sans doute parce qu'elle se fait un peu chier là bas vu que Washington en hivers, c'est quand même pas super folichon, pour que le PS s'agite dans tous les sens autour des supposées intention du mari en question!
Et pendant ce temps là, le pays continue sa lente marche vers l'appauvrissement... et pendant ce temps là, le monde continue à avancer inexorablement vers les prochaines crises.
C'est sur qu'avec ça, la gauche est super bien barrée pour 2012... A force d'avoir le nez scotché aux sondages, de ronronner dans les cercles surannées de l'intelligentia parisienne, il semblerait que le bon sens se soit un peu fait la malle.
Il est évident que DSK n'est pas le bon cheval pour 2012: nous sommes à pratiquement un an de l'échéance et il est toujours en orbite au FMI. Si tant est qu'il revienne, il lui faudra convaincre qu'il s'intéresse effectivement au sort du pays, qu'il percoit les multiples réalités de ce que vivent les gens sur l'ensemble du territoire et qu'il est à même d'apporter des solutions pertinentes. En ces temps de crise et de rejet des élites, ce n'est pas une mince affaire...
En fait, je pense que c'est même mission impossible.
Déjà en prenant la décision de revenir maintenant, il est plus que probable qu'il n'arrivera pas à convaincre les classes populaires sur le second ni sur le troisième point, et ce d'autant plus que de Mélanchon à Marine le Pen en passant par Besancenot et Sarkozy, tout le monde prendra un plaisir sadique à faire ressortir la réalité de ses dernières années, à savoir qu'il a été un technocrate sous les lambris Washington, infiniment loin des préoccupations quotidiennes des français. Et comme il n'a pas l'air décidé à révéler ses intentions, il sera disqualifié sur le premier point.
Bref, DSK comme candidat miracle, révélé de la dernière heure, c'est une probabilité élevée pour un PS à moins de 16 % au premier tour et Marine Le Pen 4 points devant tout simplement parce qu'il ne fera pas du tout le plein à gauche.
Et j'espère que DSK en est conscient et qu'il annoncera rapidement qu'il sera plus utile au FMI pour essayer de faire évoluer le système monétaire international que comme candidat malheureux à l'élection présidentielle...
Comme quoi, il suffit d'un signe, un matin, pour comprendre que la gauche risque fort de perdre la présidentielle en 2012 si elle ne se sort pas les doigts.