27 mai 2009
Quel avenir pour les énergies renouvelables ?
Suite à mon post sur les changements introduits par Obama pour les automobiles aux USA, Cédric à posé une question très pertinente à laquelle je vais tenter de répondre:
Pourquoi n'ose-t-il pas aller plus loin dans la démarche en favorisant plus encore la recherche sur les énergies 'propres' plutôt que de se contenter de travailler sur les énergies fossiles alors que tous les scientifiques s'accordent à dire que ces ressources vont aller en s'amenuisant drastiquement dans les décennies à venir ?
C'est effectivement ce qu'il faut faire.
Mais en pratique, ce n'est pas si simple. Il existe peu d'énergies véritablement renouvelables: le solaire (thermique et photovoltaique), l'éolien, l'énergie des marées, l'hydroélectrique et la biomasse si elle est convenablement gérée.
Le problème, c'est que ces énergies ont des spécificités:
- L'éolien et le solaire et dans une certaine mesure l'hydroélectrique sont sujets à des variations selon les conditions météorologiques. C'est leur principal problème: l'adéquation entre la production et la consommation.
- Nombre de ces sources produisent de l'énergie électrique. Cela ne pose pas de problèmes lorsqu'elle est consommée dans l'instant mais il est difficile de stocker de l'énergie électrique (je détaille plus bas).
- Les installations à base de renouvelables ont une emprise au sol ou paysagère importante lorsqu'on veut produire de grosses puissances. Ainsi une éolienne de 2 MW mesure pratiquement 100 mètres de haut. Même en améliorant le concept, cela restera un vrai problème. De même, il faut se rappeler que pour produire 1 kW de puissance électrique en crète avec des panaux solaires, il faut de l'ordre de 10 à 20 mètres carrés de paneaux... un chiffre peu susceptible de s'améliorer compte tenu des contraintes physiques sur les cellules photovoltaiques. Ainsi les paneaux courants ont un rendement de 10 % et, même si des progrès sont prévisibles, il y a des limites au rendement.
- Monter de l'eau en hauteur: c'est ce qui se fait dans nombre de centrales hydroélectriques d'EDF qui fonctionnent en mode reversible. Mais pour stocker la production d'une éolienne d'un MW tournant à plein régime sur une heure, il faut monter un peu plus de 3600 mêtres cubes d'eau sur 100 mètres ce qui représente un joli volume!
- Utiliser une batterie chimique: pratique mais lourd, très lourd. En fait, au mieux, on arrive avec des batteries Lithium/Ion (celles qui équipent les téléphones portables et qui font rouler les voitures Tesla) à 200 Wh/kg soit 50 fois moins qu'un hydrocarbure!
- Electrolyser de l'eau pour fabriquer de l'hydrogène: un grand espoir mais l'hydrogène a le mauvais gout d'être gazeux dans les conditions de température et de pression ordinaire et inflammable. Pour le stocker sous forme liquide, il faut le refroidir et ce n'est vraiment pas pratique et cela coute en énergie. On peut aussi le comprimer mais un réservoir sous haute pression pose des problèmes de sécurité et cela coute aussi de l'énergie de comprimer le gaz.
Publicité
Commentaires
I
C
L