God will not save the Queen...

Hier un sous marin britanique s'est échoué quelque part dans un chenal boueux en Ecosse... J'imagine que la fierté de la Royal Navy en a pris un coup... Mais demain, c'est toute l'économie britanique qui risque de se retrouver échouée dans les boues de la déflation. 

Le plan d'économies décidé par le nouveau gouvernement conservateur ne fait pas dans la dentelle: près de 100 milliards d'euros d'économies sur le budget annuel d'ici 4 ans soit une réduction correspondant à 4,5 % du PIB du pays. Concrètement:

• Réduction de 490 000 du nombre d'emplois de fonctionnaires;
• Diminution de 30 % du budget attribué aux collectivités locales;
• Diminution de 2/3 du budget de l'enseignement supérieur (à compenser si possible par une augmentation des droits d'inscription des étudiants);
• Diminution de 17 % du budget de la police;
• Augmentation de l'age de la retraite à 66 ans;
• Une hausse de 2,5 % de la TVA.

Il est probable que pour continuer à faire rentrer de l'argent dans les caisses, la banque centrale anglaise utiliser tous les instruments conventionnels (baisse des taux hélas déjà très bas) mais aussi non conventionnels (quantitative easing). Cependant sur une économie atone, voire plongeant dans la déflation, il n'est pas dit que cela fonctionne. 

En fait, je vois mal comment un miracle pourrait sauver l'Angleterre (et la reine) dans les prochaines années. L'Angleterre, qui fut la puissance dominante entre la révolution industrielle et, ironie du sort, le naufrage du Titanic, s'apprète probablement à rejoindre la masse des pays moyens / pauvres. 

Ce qui est moins drole, c'est qu'ils ne seront pas les seuls...

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Pour la diminution du budget de l'ES, ça peut aussi se faire en diminuant le nombre d'étudiants : http://www.rue89.com/mind-the-gap/2010/09/30/grande-bretagne-170-000-bacheliers-sans-fac-a-la-rentree-168704