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After a year in Boston, entering an happy Apocalypse
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17 décembre 2008

Changement de monde...

Pour répondre à Julien qui a mis un commentaire très intéressant dans mon blog, je suis surement beaucoup moins intelligent qu'on ne le dit mais l'avantage c'est que je le sais (-: . Du coup, je passe beaucoup de temps à essayer d'observer et de comprendre ce qui se passe. En ce moment d'ailleurs, je suis plutot dans l'observation que dans l'action quand je sors des klennex, du doliprane et des dossiers ANR bien sur. Bon bref, je vais directement partir des questions que Julien pose: J'aimerais savoir ce que tu penses de l'entrée de B. Monthubert dans le cabinet de Martine Aubry et de son départ de SLR. Inutile de feindre la surprise :) Ca fait longtemps que je connais Bertrand donc effectivement cela n'est pas vraiment une surprise. Bertrand est un vieux militant du PS: il y milite au moins depuis ses années d'études. Mais biologiquement parlant, il est jeune (moins de 40 ans), dynamique, bon orateur et s'est beaucoup impliqué dans SLR qui regroupe nombre de membres de la commission recherche du PS. Il était donc prévisible qu'un PS désirant se donner une image rajeunie et connectée à la société civile fasse appel à lui. Maintenant que va t'il en sortir ? Bertrand va surement rendre la commission recherche et enseignement supérieur moins atone qu'elle n'était. Je crois qu'elle sortira de son ronron des dernières années pour s'ouvrir un peu plus et renouveler son discours. Mais est-ce que cela sera suffisant ? Peut être... mais peut être pas ou en tous cas pas facilement ni rapidement. Et je vois deux raisons sérieuses pour cela: La première c'est qu'au niveau du PS, on n'a pas de vision. C'est le vide idéologique comme dans toute la gauche historique. C'est triste à dire mais il faut appeler un chat un chat surtout que ca fait quelques années que ce problème se pose. Et ça, c'est terriblement anxiogène. La tentation est alors forte de se raccrocher à des postures ou à une recherche de consensus recyclant de vieilles idées mais sans vraiment apporter un regard neuf. Ca évite d'avoir à contempler le gouffre. La commission recherche et enseignement supérieur du PS, même pilotée par quelqu'un de dynamque, va subir ce risque de plein fouet. Comme tout le PS d'ailleurs... Le second c'est que le PS n'est pas tout. On parle beaucoup de la politique gouvernementale en matière d'enseignement supérieur et de recherche mais on oublie que si elle se met en oeuvre, c'est que le terrain y est quelque part favorable. Bien sur il y a la guéguerre entre mandarins néoconservateurs et vieux soixante huitards qu'on lit en filigranne dans le grand retour de balancier actuel. Mais à la base, nombre de personnes s'estiment brimées par des années de gestion "collectiviste" de la recherche et sont très contentes de voir bouger les lignes avant de réaliser, une fois que la bouffée d'oxygène s'est déplacé ailleurs, que d'autres problèmes ont remplacé ceux qui les faisaient tant pester. Or ce sont là des tendances lourdes, ancrées dans les mentalités et il sera difficile de les faire changer. La sagesse populaire dit qu'il faut toucher le fond avant d'espérer remonter. Je crains qu'il n'en soit de même dans ce qu'on discute. Le PS comme tous les partis de la gauche historique va se heurter à la société française, ses frustractions et ses contradictions. Et il va falloir qu'il réalise qu'elle à changé et ne réagit plus comme avant. C'est la le noeud du problème d'ailleurs: on ne transforme que ce qu'on comprend et qu'on reconnait.. Deuxième chose: que penses tu de la réforme du décret de 84. Ca c'est assez compliqué. Donc je répondrai dans un prochain post (ce week end) sinon je vais exploser mon record de longueur. Enfin, le plus important : toi qui sais réfléchir et agir, que conseilles tu pour agir contre la politique de Sarkozy ? Là aussi, je vais détailler dans un prochain post. Mais certains éléments de diagnostic sur l'enseignement supérieur et la recherche sont vrais de manière plus générale. Si le sarkozysme a trouvé un boulevard devant lui c'est d'abord et avant tout parce que les conditions étaient réunies pour qu'il en soit ainsi. Ce n'est pas qu'un problème d'appareils politiques, de candidats pour la présidentielle. C'est bien plus profond. C'est un changement de monde qui à entrainé cela. Et c'est donc plus difficile à contrecarrer. Mais pas impossible. Et ca c'est pour un prochain post.
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Commentaires
P
SLR fait un travail utile d'analyse et de critique des réformes gouvernementales, mais je trouve qu'ils sont un peu faibles comme force de proposition. Pour aller vite, ils me semblent rejeter toute réforme qui ne consiste pas uniquement en une augmentation uniformément distribuée des postes et des moyens.<br /> Je ne connais pas Monthubert, et mal SLR, mais vu ce contexte on se demande s'il faut vraiment attendre grand chose de lui.<br /> Quelqu'un pour me démentir ? Après tout, il se peut très bien que le conservatisme de SLR ne soit qu'un plus petit dénominateur commun, nécessaire pour conserver l'unité de l'organisation.<br /> Peut-etre les individus qui s'y activent (Monthubert ou d'autres) fourmillent-ils d'idées à titre personnel, et peut-etre le PS sera t-il un cadre plus propice à leur expression que SLR. On peut rever!<br /> Qu'en pensez vous ?
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J
Bonsoir,<br /> Merci d'avoir lu mon post et d'y répondre. Prend ton temps pour réfléchir.<br /> Je lirai avec attention tes prochains messages.<br /> <br /> Au plaisir,<br /> <br /> J.
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